14.8.24

Nothing new at West

 




Asteroid City, or a Wes Anderson a bit sterile.

 At a tourist site in the Nevada desert, an extraterrestrial event disrupts the lives of a dozen visitors. Asteroid City, or a Wes Anderson a bit sterile.

 It seems like a long time ago that Wes Anderson was unconditionally venerated. Q The idol, locked up in his own world, has fallen from his pedestal.

We now watch his films with a bored kind of politeness, as I almost did at the recent Sydney International Film Festival.

 Asteroid City is however more open than The French Dispatch, a film of vain sketches around a cultural magazine. Open to the desert, 

to American myths (from the Wild West to Broadway), 

to the cosmos- an alien lands inn from outer space and makes a brief appearance.

The main action takes place in 1955, at a tourist site in Nevada, famous for its giant meteorite crater, where a convention of young astronomers is organized.

As simplicity is not the Texan filmmaker's forte, he complicates things at leisure through a mise en abyme showing a troupe of actors on Broadway rehearsing in pain a piece called... Asteroid City.

 

An incredible luxury of fetishized details

This is probably the first time that the Texan director has paid direct homage to his own country, he who until now has mainly celebrated the culture of old Europe, India or Japan.

The film is overflowing with references to the Cold War, to Hollywood classics, to Jazz and country music.

It is still extremely sophisticated in miniature, offering an incredible luxury of fetishized details, of acid and pastel colors, with a predominance of yellow.


Mourning and fear are at the heart of the film, as if the author himself were holding up a mirror to his unhealthy mannerism, to his obsession with bringing a little bit of life into his dollhouses.

He only succeeds on rare occasions.

Deep down, his true vocation is probably to do without actors, just plaster puppets here, and to devote himself exclusively to animation. 

Aren’t then “Fantastic Mr. Fox” and “Isle of Dogs” his best films?

 


 À l'Ouest, rien de nouveau

 Sur un site touristique du désert du Nevada, un événement extraterrestre vient bousculer la vie d'une dizaine de visiteurs. Asteroid City, ou du Wes Anderson un brin stérile.


Qu'il semble loin, le temps où l'on vénérait sans condition Wes Anderson. Q L'idole, enfermée dans son système, est tombée de son plédestal.


On regarde désormais ses films avec un ennui poli. Asteroid City est pourtant plus ouvert que The French Dispatch, film à sketchs vains autour d'un magazine culturel. 

Ouvert au désert, aux mythes américains (de l'Ouest sauvage à Broadway), au cosmos- un allien débarqué de l'espace y fait une courte apparition. 

L'action principale a lieu en 1955, sur un site touristique du Nevada, réputé pour son cratère de météorite géant, où est organisée une convention de jeunes astronomes. 


Comme la simplicité n'est pas le fort du cinéaste texan, il complique à loisir les choses à travers une mise en abyme montrant une troupe de comédiens à Broadway en train de répéter dans la douleur une pièce Intitulée... Asteroid City.

 

Un luxe inouï de détails fétichisés

C'est la première fois sans doute que le réalisateur texan rend frontalement hommage à son propre pays, lui qui jusque-là a surtout célébré la culture de la vieille Europe, de l'Inde ou du Japon. 


Le film croule sous les références, à la guerre froide, aux classiques hollywoodiens, au jazz et à la country. 

Il est toujours d'une sophistication extrême dans la miniature, offrant un luxe inouï de détails fétichisés, de couleurs acidulées et pastel, avec une prédominance du jaune.

Le deuil et la peur sont au cœur du film, comme si l'auteur lui-même tendait un miroir à son maniérisme maladif, à son obsession de ramener un peu de vivant dans ses maisons de poupées. 

Il n'y parvient qu'en de rares occasions. 

Dans le fond, sa vraie vocation est sans doute de se passer des acteurs, piètres marionnettes ici, pour se consacrer exclusivement à l'animation. 

Fantastic Mr. Fox et l'Ile aux chiens ne seraient-ils pas ses meilleurs films?


Giulia Dobre

2024



 

 

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